21st Nov 2024 5:09:37 PM

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Children of Fire Dorah - Version Nouvelle L'histoire de Dorah(01/1999)   L'histoire d'Evelyne  Irene

Dorah Mokoena

Aujourd'hui, j'ai lu
L'histoire d'une petite fille
Dont le visage avait été complètement brûlé.
Elle ne peut pas voir,
Elle ne sait pas parler,
Ses mains sont parties,
Elle ne sait pas manger.
A moins que quelqu'un l'aide,
Elle est toute seule.
Sa jeune maman
N'a pas pu sauver le jeune enfant
Des flammes d'un feu de hutte.
La douleur, le choc,
Furent trop lourd à supporter
Pour elle.
Sa maman l'ayant quittée,
Seuls les bras des infirmières tiennent
Dorah maintenant.

Mais elle peut entendre,
Elle peut penser.
Que penserait-elle de vous et moi,
Si nous la laissions simplement mourir là ?

Peut-être que quelqu'un aura suffisamment decœur
Pour aider à reconstruire le visage creux.
Peut-être que quelqu'un se souviendra
De ce petit symbole de la race humaine.
Un bébé que quelqu'un a tenu dans ses bras et aimé.
Qui pouvait voir de ses yeux vifs
Le visage souriant d'une mère.
Cette petite fille mérite une place
Où les voix auxquelles elle a appris à faire confiance,
Resteront les mêmes tous les jours.
Une enfant de deux ans innocente
Qui d'une manière ou d'une autre a réussi à survivre
A le droit de savoir pourquoi
Elle est vivante.
Elle ne verra jamais le bleu du ciel
Mais elle peut sentir le souffle de la brise,
La chaleur du soleil.
Ses petites jambes pourraient même courir
Mais quelqu'un, quelque part,
Doit être là pour l'attraper si elle tombe,
Doit être là aussi quand elle apprend
A appeler …
Un nom
N'importe quel nom.
Un appel destiné à une
Maman qui n'est jamaisrevenue.

Il y a environ quatre ans, j'ai lu des informations concernant une petite fille dont le nom est Dorah Mokoena. J'ai écrit un poème au sujet de l'enfant que j'imaginais qu'elle était. Une fille à propos de laquelle j'ai pleuré alors que je ne l'avais jamais rencontrée.

Cela aurait pu être la fin d'une histoire. Mais Dorah s'était immiscée dans mes pensées et, par conséquent, un soir, à l'occasion d'une réunion de parents à l'école de mon fils Tristan, j'ai demandé aux autres mamans et papas s'ils feraient un geste en vue d'aider cette petite fille. Ils n'ont rien fait du tout.

Je fus étonnée par leur manque de compassion et je suppose que c'est leur indifférence qui m'a donné le sentiment qu'il était encore plus important pour moi de ne pas ignorer l'état de Dorah. J'ai demandé à mon fils et à son amie, Thobeka, s'ils m'accompagneraient au "Far East Rand Hospital" (Hôpital Far East Rand) de Springs afin de rendre visite à Dorah. Du fait qu'ils n'avaient jamais rencontré de personne handicapée, je me demandais si mon idée était bonne.

Nous n'étions pas rassurés quant aux sentiments que nous aurions. J'ai raconté aux enfants tout ce que je savais à propos de Dorah et, parmi leurs jouets, ils ont choisi ceux qu'ils préféraient pour les lui donner. En chemin, leur bavardage excessif et mon silence complet étaient à la mesure de notre angoisse mutuelle. Nous étions effrayés quant à notre réaction, visage vis-à-vis de l'angoisse d'une petite fille sans visage. Comme prévu, l'hôpital était plein de couloirs ternes et d'escaliers tristes, mais la salle pédiatrique était colorée et claire.

Prise hors de son berceau, Dorah gigotait les bras et gargouillait tandis que Tristan et Thobeka, la bouche ouverte, regardaient fixement la petite métamorphosée en problème par les flammes. Nous nous sommes assis sur le sol et nous sommes présentés grâce au toucher et par nos prénoms. Dorah a enregistré les voix nouvelles et a écouté intensivement pendant que les enfants lui expliquaient le fonctionnement des jouets qu'ils avaient apportés. Ce fut une nouvelle expérience pour eux de devoir parler autant à une étrangère parce que simplement montrer ou dire "regarde" n'étaient pas suffisants.

Thobeka semblait submergée de tristesse à la vue du handicap de Dorah. Elle ne trouvait pas ses mots lorsqu'elle avait besoin de s'exprimer face à l'étendue du silence. Même par la suite, il lui a été difficile d'extérioriser ses sentiments. Dorah ne pouvait pas remarquer l'inconfort et la détresse des autres personnes. Au contraire, elle était intéressée par le lecteur de CD en plastique et ses petites reproductions de chants de Noël et de musique classique légère. Tristan a guidé ses orteils sur les clefs numérotées du piano-jouet. Tout comme lorsqu'on apprend le Braille, il utilisait le gros orteil de Dorah comme s'il s'agissait de son index et le frottait gentiment sur les touches surélevées numéro 1, numéro 2, numéro 3, le long du clavier.

Nous lui avons chanté les notes et Dorah s'est mise à chanter aussi. Elle avait la voix d'un phénix. Dorah a découvert le grelot placé à l'intérieur de la poupée souple "Humpty Dumpty" de Tristan qui tintait lorsqu'elle la secouait, ainsi que le crissement et le crépitement émis par son chapeau. Dorah avait l'air d'aimer principalement un petit ours allemand qui jouait de la musique et remuait les pattes avants lorsqu'on tirait sur une longue ficelle. Il avait servi à endormir Tristan. Par contre, Dorah était bien éveillée. Ses émotions pouvait être remarquées grâce au mouvement de ses orteils qui bougeaient au rythme de la musique. Un véritable frétillement de plaisir.

La petite fille nous a accompagnés alors que nous chantions une berceuse de Schubert, mais elle était incapable d'articuler les mots du fait que ses dents étaient implantées de travers et que ses gencives étaient bien au-delà de l'endroit où elles auraient dû être. Dorah n'avait pas de lèvres; des lèvres qui auraient permis de donner une forme à son visage. Là où son nez aurait dû être, il y avait un trou triangulaire. Et ce qui restait de ses yeux sans paupières était caché derrière un voile de protection opaque. L'entièreté de sa maison était composée de son berceau de métal rose; une balle en plastique de couleur vive, quelques ours en peluche et quelques jouets éducatifs étaient ses seuls compagnons. Ses voisins, des enfants sous intraveineuses, allaient et venaient, mais Dorah était là à demeure.

D'autres enfants, patients eux aussi, venaient lui rendre visite. Des amis à court terme, habillés du pyjama d'hôpital rayé vert et blanc, ils lançaient gaiement un "Bonjour" lorsqu'ils passaient en boîtant, les pieds bandés ou le bras en écharpe. Un regard à Dorah et même ceux qui avaient un œil au beurre noir infligé par leurs propres parents réalisaient que, comparativement, leurs problèmes pourraient être bien pires.

On nous a dit que ses yeux pouvaient uniquement distinguer le jour et la nuit, mais qu'il lui était impossible de voir les couleurs ou les formes. Cependant, lors de notre première rencontre, il m'a semblé que ses yeux suivaient les mouvement alors qu'elle tournait et penchait la tête dans la direction des différentes voix. Dorah vivait à l'hôpital depuis octobre 1994. Elle y avait été amenée après qu'elle ait été terriblement brûlée dans l'incendie d'une hutte à Botleng, près de Delmas. Tandis que le feu faisait rage autour du bébé, quelque chose de chaud et lourd lui est tombé sur le visage. Elle a utilisé ses mains pour essayer de repousser l'objet; ce qui explique que ses mains furent complètement brûlées.

Petit à petit, au cours des semaines, des mois et des années qui ont suivi, l'histoire complète fut révélée. Mais, la seule chose que nous ayons apprise lors de notre première visite est qu'une petite fille aimable, qui avait l'air aussi hideuse physiquement qu'un vampire jamais dessiné dans un livre de contes, avait besoin de notre amitié. J'éprouvais le sentiment impérieux que le système hospitalier ne prenait pas soin de Dorah, l'enfant. Elle n'avait pas d'amis qui lui rendait visite régulièrement, ni de famille. Tristan, Thobe et moi avons parlé des besoins de Dorah et nous sommes convenus de lui rendre visite régulièrement.

Lors de notre seconde visite, les enfants furent ahuris de constater que le lecteur de CD qu'ils avaient donné à Dorah avec désintéressement avait disparu. Nous avons placé un avis rédigé en quatre langues sur le mur : " Yilelikuphela ikhaya lika futhi yilezi izinto anazo …This is Dorah's only home and these are all her possessions … (Ceci est la seule maison de Dorah et tout ce qu'elle possède … ) "

Le ventre serré de crainte de notre première visite fut vite oublié. Nous étions impatients à l'idée de la revoir. Les trois enfants s'assiéraient sur une couverture et joueraient à la balle, Dorah tournant la tête d'un côté à l'autre comme un spectateur assistant à un match de tennis, mais attrapant aussi la balle. Parfois, le déplacement en voiture vers Springs le samedi ou le dimanche était fastidieux. Parfois, lorsque les fonds étaient bas, j'étais inquiète au sujet du paiement des frais d'essence. Mais les enfants et moi étions persuadés du fait que nous représentions un point d'ancrage important dans la vie de Dorah et que, même si elle était trop jeune pour comprendre à quoi correspondait une période de sept jours, elle savait que nous viendrions lui rendre visite. Si nous ne venions pas, nous l'aurions négligée comme trop d'autres personnes l'avaient négligée auparavant.

Alors que le temps passait, j'ai été amenée à réaliser que ce que je pensais être un geste gentil vis-à-vis de Dorah était aussi extrêmement bénéfique pour Tristan et Thobe. Ils ont appris à avoir des égards vis-à-vis d'une autre personne comme peu d'enfants aussi jeune sont susceptibles de l'avoir fait. Ils ont appris à connaître les cinq sens et comment aider Dorah à maximaliser les quatre et demi qu'elle avait. Nous avons examiné ce que Dorah avait et ce qu'elle n'avait pas et nous nous sommes demandés pourquoi elle ne marchait pas. Tristan et Thobe l'ont soutenue par ses bras courts au-dessus de leurs épaules et se sont traînés à genoux dans l'herbe drue à l'ombre des sapins. Ils ont parlé à Dorah, la convainquant d'utiliser ses petits pieds parfaits pour supporter son poids.

Et nous avons découvert les toboggans et les balançoires inutilisés qui rouillaient dans l'enceinte de l'hôpital. Là aussi, les enfants ont pris Dorah sur leurs genoux et lui ont permis de ressentir les flux d'air, le plaisir du mouvement alors qu'ils glissaient sur les toboggans avec elle. J'ai vu tellement d'autres enfants en séjour prolongé à l'hôpital et me suis étonnée de savoir pourquoi personne d'autre ne les sortait pour jouer.

Dans beaucoup d'hôpitaux, j'ai vu des groupes d'infirmières assises et bavardant entre elles durant de longues périodes, mais il m'a toujours été dit qu'elles étaient trop occupées pour jouer avec les patients. J'ai suggéré qu'elles invitent des adolescents de la communauté locale pour jouer avec les enfants, mais il m'a aussi été répondu que c'était trop compliqué à organiser.

Alors qu'elle écoutait passer les avions au-dessus de sa tête, le chant des oiseaux et le rires de Tristan et Thobe, il semblait que Dorah évoluait. Une fois, nous avons pris notre gentil vieux Labrador pour lui rendre visite. Je n'avais pas demandé la permission, car j'étais convaincue que le personnel administratif de l'hôpital refuserait. Dorah a caressé le chien et fut fascinée par cette créature douce et vivante totalement étrangère à son monde.

J'ai essayé d'écrire des articles pour des journaux concernant le plaisir d'aider une fille handicapée à apprendre, mais personne ne voulait toucher à ces articles. J'ai envisagé l'idée qu'il serait plus bénéfique pour le développement de Dorah qu'elle soit élevée dans une maison pour enfants destinée à ses contemporains valides, mais les officiels ont pensé que j'étais folle de vouloir mélanger des spécimens imparfaits avec des orphelins normaux.

La plupart du temps, j'ai supposé que le personnel médical faisait de son mieux pour Dorah et que je devais me mêler de mes affaires et ne pas intervenir. Cela jusqu'au moment où j'ai appris qu'ils allaient lui enlever les yeux. Ils disaient qu'elle était aveugle.

La cécité n'est pas nécessairement le fait de ne rien voir du tout. Mais être sans yeux signifie pas d'ombres familières; pas la moindre notion des rythmes diurnes et nocturnes sur lesquels adapter le rythme de son corps. Ne pas avoir d'yeux signifie être pour toujours dans la solitude du noir. J'étais horrifiée. Je savais que Dorah pouvait voir et que quel que soit son niveau de vision, c'était un avantage important pour elle.

Les médecins insistaient, prétextant que le seul moyen d'aider Dorah était de lui donner des paupières et que cela était impossible. Beaucoup plus tard, j'ai appris que le coût prohibitif des pansements avait aussi influencé leur décision. J'aurais souhaité qu'ils m'en parlent à l'époque. J'avais une formation scientifique et mon instinct était de préserver ce que Dorah avait tandis que les recherches avançaient péniblement et que, peut-être, une solution était trouvée. Elle n'avait que trois ans. J'ai décidé qu'à court terme le stylo pouvait être plus puissant que le scalpel. Que si je publiais l'histoire de Dorah mondialement, une réponse devait se trouver quelque part. J'ai écrit un article pour un journal sud-africain. L'éditeur des nouvelles était indécis quant à sa publication et je lui ai dit : "Mais pour l'amour de Dieu, vous ne devez pas me payer. Juste imprimer l'article !" Une courte histoire fut imprimée et, de gentille visiteuse, je suis devenue une bête noire pour avoir "politisé" l'avenir du futur de Dorah.

Le médecin chef m'a donné une semaine pour trouver une solution ou ils opéreraient de toute façon. Je me suis tournée vers le London Times où j'avais travaillé durant plusieurs années par le passé. Dans mon for intérieur, je pensais que l'histoire d'une enfant étrangère, noire, indigente et gravement handicapée n'avait aucune chance d'être publiée. Mais je fus contente d'apprendre que John Bryant était toujours éditeur adjoint et il me connaissait assez pour comprendre que mon appel à l'aide était authentique.

A plusieurs reprises, transporter des montagnes s'est résumé à avoir les relations que j'avais forgées avec différentes personnes au cours des dizaines d'années écoulées. Finalement, j'avais la preuve que si on agit correctement vis-à-vis des gens, ils répondront à votre appel en cas de nécessité. L'histoire de Dorah occupa une page entière dans le canard le plus influent de Grande-Bretagne. Avec un préavis de deux heures, j'ai ouvert un compte en banque en faveur de l'œuvre de bienfaisance en rapport avec l'article.

Et, durant les jours qui ont suivi, les offres d'assistance, les notes de sympathie et les donations, petites et grosses, sont arrivées de toutes parts. Dorah n'aurait pas été sauvée sans les e-mails. L'Internet a permis aux gens de communiquer facilement et rapidement avec moi. Des gens qui n'auraient pas pris la peine s'ils avaient dû correspondre par courrier normal.

J'ai pris connaissance d'histoire d'autres cas de brûlures, apparemment sans espoir, qui ont été résolus. De la petite Albanaise au garçon de Harlem, USA, les histoires des cas de succès et de quelques échecs sont arrivés. L'histoire tragique de ce forestier russe, Jewgenij Sewerin, dont le visage fut déchiré par un ours … mais fut reconstruit par opération après neuf ans montrait que l'impossible était possible.

Victor Emmanuel, qui fut le directeur de ma banque à une certaine époque, avait presque les larmes aux yeux lorsque lui-même et son personnel se sont occupé des lettres et des donations. Il a téléphoné chaque fois qu'un objectif était atteint. Endéans quelques jours, nous avions récolté dix-mille livres et les offres d'assistance continuaient à arriver de toutes parts. Je me suis détendue avec joie et incertitude, me demandant comment j'allais réagir face à une situation qui demandait que j'emmène Dorah se faire opérer et que je soit toujours une bonne mère pour mon fils ?

Je me suis penchée à nouveau sur les informations que j'avais concernant la mère de Dorah. Je suis partie à sa recherche dans l'imposant camp de squatters aux alentours de Delmas.

A cette époque, l'histoire de Dorah était racontée sur Sky TV dans 42 pays répartis dans le monde. Ils sont venus avec moi le jour où j'ai trouvé Margaret Mokoena.

Une jeune femme mince et renfrognée, elle était étonnée par la parade de policiers, voisins et équipe de caméramans qui se sont abattus sur sa hutte. Par la suite, je suis retournée à plusieurs reprises, sans escorte, afin de parler à Margaret en détail et d'essayer de déterminer une marche à suivre.

Elle n'avait pas d'autres enfants et il lui était donc possible d'accompagner sa fille en Grande-Bretagne pour l'opération. Elle mentit lorsqu'elle disait qu'elle n'avait pas de petit copain; ce qui créa une complication par la suite. La mission catholique Sizanani où Dorah venait justement d'être transférée convenait que nous devrions essayer de replacer Dorah sous la garde de sa mère. Nous n'étions pas convaincus que ce soit dans le meilleur intérêt de Dorah, mais, moralement, nous sentions que Margaret avait droit à une seconde chance, sous surveillance.

Alors que la mère et l'enfant étaient réunies et que Dorah commençait à se lier avec la jeune étrangère, je projetai d'aller avec elles en Grande-Bretagne. Une nouvelle fois, Maraget abandonna son enfant et je retournai la rechercher au camp de squatters. J'insistai pour qu'elle s'engage à rester ou nous trouverions quelqu'un d'autre pour prendre soin de Dorah. Lorsque nous sommes parties en direction de la Grande-Bretagne, je pensais que nous y resterions pendant six semaines, simplement pour reconstruire les paupières et sauver la vue de Dorah. En définitive, nous sommes restées durant 11 mois.

Après que Richard Collin, un des meilleurs chirurgiens en ophtalmologie, ait pris la décision d'accepter le défi de reconstruire les paupières de Dorah, j'ai été confrontée à beaucoup d'informations concernant les dommages subis par Dorah et les solutions envisageables. C'est seulement lorsque nous avons quitté l'Afrique du Sud que j'ai eu accès au dossier médical complet de Dorah. Je sais maintenant que la plupart des renseignements qu'il contenait n'étaient pas pertinents et cela me remplit de craintes vis-à-vis de tous les autres enfants et familles sud-africains qui n'ont pas la possibilité de voir leurs propres dossiers. Lorsqu'elle avait trois ans, un médecin d'Alberton avait ainsi décrit Dorah : "Elle a une atrophie cérébrale et une paralysie spasmodique. Ses jambes sont atteintes de paralysie spasmodique - elles sont foutues - trop fines pour sa taille. Ce ne sont pas des jambes normales. Elle aurait dû être capable d'apprendre à marcher."

Il disait : "Les yeux de Dorah ne lui sont quasi d'aucune utilité. Il y a de bonnes raisons d'enlever les yeux de Dorah. Si nous sommes dans l'erreur, nous accepterons d'être corrigés. Combien de personnes sont aveugles, ne peuvent pas parler et ont des difficultés pour avaler des aliments solides ?"

J'ai aussi dû constater qu'un docteur, qui avait promis sa coopération si nous emmenions Dorah à l'étranger, faisait en fait obstruction lorsqu'il s'est agit d'obtenir des informations qui auraient pu aider les chirurgiens britanniques. Il existe toujours, quelque part en Afrique du Sud, un masque intégral de Dorah qui avait été fabriqué alors qu'elle était sous anesthésie, mais je n'ai pas pu me le procurer.

En Grande-Bretagne, j'ai réussi la performance de rassembler dans une même pièce les meilleurs chirurgiens esthétiques afin qu'ils puissent évaluer le futur de Dorah. Deux d'entres eux promettaient la lune, mais finalement n'ont rien fait du tout; un autre, John Clarke, maintenant le top niveau en chirurgie esthétique et relative aux brûlures au "Chelsea and Westminster Hospital" (Hôpital de Chealsea et Westminster), m'a confrontée au sujet de ma motivation et de mes espérances. Il m'a donné l'impression d'être aussi stupide et insignifiante qu'on puisse être, mais il est l'une des personnes les plus chères que j'aie jamais rencontrées. John a reconstruit les lèvres de Dorah et a encouragé d'autres chirurgiens à travailler sur sa main droite. Il a gardé son air rébarbatif, mais il a eu, en coulisses, des actions infimes ou importantes de grande bonté dont il ne sait même pas que j'ai eu connaissance.

Reconstruire les lèvres d'un enfant qui n'en a pas est terriblement compliqué. Le chirurgien a d'abord coupé quatre encoches dans le dos parfait de Dorah, progressivement, il a tiré deux tubes de peau décrits par la profession comme des "poignées de valises". Ceux-ci furent mis à longueur d'un pédicule, comme une longue saucisse de Francfort, le long d'un des côtés du dos de Dorah. Ensuite, celui-ci fut coupé à sa partie basse et passé au-dessus de l'épaule et cousu sur son visage. Le morceau qui était le long de l'épaule est devenu une "lanière de menton" et ensuite, lorsque la lèvre inférieur fut en place, le "beignet en forme d'anneau" s'est agrandi sur le côté pour devenir la lèvre supérieure. A chaque étape, Dorah ressemblait à un phénomène intégral.

Rien ne nous avait préparé à la réaction d'autres personnes vis-à-vis de Dorah. La plupart du temps, j'étais de retour en Afrique du Sud, mais j'échangeais quelque trois mille e-mails avec Helen Manfield, une jeune dame qui hébergea Dorah et Margaret chez elle. Dix familles ont pris soin de l'étrange duo sud-africain, mais c'est dans la maison des Manfield qu'elles sont restées le plus longtemps.

Finalement, les relations établies au sein de la famille d'Helen s'effondrèrent à cause de la tension et elle s'est retirée de l'œuvre de bienfaisance, mais son aide fut vitale lors des premières étapes de cette longue aventure humanitaire. Alors que la recherche de solutions médicales concernant Dorah constituait un réel défi, essayer de trouver un rôle effectif à sa mère semblait souvent être un tâche plus importante.

Dans les rapports médicaux, Margaret était décrite comme une personne de 14 ans ayant un problème avec la boisson. Elle avait à peine travaillé et uniquement pour cueillir des légumes dans des fermes du Mpumalanga. Commenter l'éducation de Margaret constitue un champ de mine politique, ainsi qu'une absence totale de connaissance du monde. La plupart des Britanniques n'arrivaient pas à comprendre qu'une jeune femme de 28 ans, qui est formellement intelligente, n'ait qu'une minime formation scolaire de base et que son niveau en mathématiques soit à peine celui d'un enfant de onze ans; qu'elle n'ait aucune connaissance en sciences et ne comprenne absolument rien ni de l'histoire mondiale ou la géographie.

L'éducation de Margaret ressemblait à un mur de briques qui présente une façade de connaissances, mais a des trous marquant l'absence de connaissances un peu partout. Au départ, elle est apparue comme désireuse d'apprendre, mais il était difficile de l'aider parce qu'elle ne connaissait pas ce que nous considérions comme vital de savoir - et toutes les personnes qui ont essayé de l'aider ont dû réévaluer ce qu'elles-mêmes pensaient être vital en tant que connaissance générale. Nous nous demandions s'il était important que des dizaines de milliers de jeunes femmes sud-africaines n'aient aucune idée de ce qu'était la Seconde Guerre Mondiale ?

Au cours de son premier séjour d'un an en Grande-Bretagne, Dorah a subi 17 opérations. En 1999, elle y est retournée pour subir d'autres opérations au niveau des lèvres et des yeux. Une greffe de la cornée d'un œil n'a pas réussi, mais elle sera tentée à nouveau lorsqu'elle aura huit ans. Le moignon de son bras droit fut ouvert en une jantille flexible à laquelle une prothèse peut être attachée afin de tenir des objets. Une gouttière fut créée au niveau de ses lèvres dans l'espoir qu'elle puisse vivre sans biberons. Le chemin à faire reste long, douloureux et coûteux.

Dorah a maintenant six ans. Elle a commencé à marcher sans aide en août 1999, elle peut communiquer et manger des aliments solides. Elle s'allonge au-dessus de la table pour prendre un verre de lait si elle a soif et dit : "Manger" quand elle a faim. Elle peut manger seule et contrôle sa vessie. Elle n'arrive pas à prononcer la lettre "M" du fait qu'elle ne peut pas fermer complètement la bouche. Lorsque sa mère l'a à nouveau abandonnée en avril 2000, elle a commencé à m'appeler "Gaga" … son mot pour "Mama" (Maman).

Dorah et Margaret vivaient chez nous. Nous avons pris soin de Margaret financièrement et émotionnellement durant plus de deux ans, mais, finalement, il est devenu évident qu'elle essayait d'exploiter les blessures de sa fille pour l'argent et pas pour réellement prendre soin de Dorah.

Lorsque Margaret seule a pris soin de Dorah dans une maison RDP éloignée pendant un mois, elle ne lui a pas fait faire d'exercice et Dorah a arrêté de marcher seule. Ceci est la complication la plus importante rencontrée chez des enfants handicapés atteints de paralysie spasmodique multiple - on ne peut pas arrêter la thérapie et la stimulation durant une seule journée, sinon ils régressent. Depuis que Dorah a été placée chez nous conformément à un "place of safety order" (injonction de placement pour raison de sécurité) en Avril 2000, sa mère n'a gardé aucun contact. Progressivement, nous réparons les dommages causés par un mois sans stimulation.

Dorah est espiègle, amusante et très, très bizarre à regarder. Tristan, Thobeka et moi-même l'aimons profondément. Il faut du courage pour regarder, au-delà de la beauté profonde proverbiale, le charme d'une petite fille perdue. Tristan a dit : "Personne ne mariera jamais Dorah. Mais elle a un joli cœur."

Il est très difficile d'avoir Dorah et d'autres petites victimes de brûlures au cœur de notre vie. Imaginez Elever Rita, My Fair Lady (Pygmalion), l'Homme Eléphant, l'Histoire d'Helen Keller et beaucoup plus encore rassemblés en une seule personne. C'est l'histoire la plus dure au milieu de laquelle vivre.

Des gens sont terriblement cruels et d'autres étonnement gentils. Je ne souhaiterais ma vie à personne, mais, à cause de ma colère et surtout grâce à mon amour, je vais continuer de lutter pour Dorah et, de plus en plus, pour d'autres enfants parce que, en tant que société, nous les laissons terriblement tomber.

La Constitution donne aux enfants un droit de vivre. Mais qui leur donne un droit à la qualité de la vie ?


Le 17 janvier 1999 Comment l'histoire d'une fille sans visage a touché le monde. Les étrangers ont contre balancé une cruelle indifférence avec compassion et optimisme. Dorah

Cette histoire a commencé il y a plus de quatre ans quand Dorah Mokoena, alors bébé était severement brûlée dans un incendie à un camp de squatter de Botleng son visage et ses mains étaient atteint. Eventuellement elle a reçu un traitement médical et quand je fis sa connaissance, elle était coucheé sur son dos dans un hôpital d' Eté apparemment une orpheline.

Quelques anneé après, mon jeune garçon Tristan, son amie Thobeka et moi, Visitions Dorah pendant les week ends et jouions avec elle. Nous avons sentique Cette fille incapable avait besoin d' enfants comme amis et d' un soutien dans sa vie.

En décembre 1997, on m' avait dit que les docteurs allaient enlever les yeux de Dorah parce qu'ils disaient qu'elle était aveugle et que le coût des soins (toileages) était trop élévé. Mais ses camarades de jeu et moi savions qu'elle pouvait voir meme si sa vision était limitée. En dépit d' interminables appels téléphoniques et de rencontres avec les gens qui essayaiient de me dissuader d'apporter mon idée folle dans le monde de la medecine, j'ai décidé de poursuivre la publicité de Dorah et pour essayer de sauver sa vue.

Comme les nouvelles de Dorah se répandaient à travers le monde la question De savoir qui pourrait s'occuper d'elle si I'opération advenait, me tint hors de Sommeil plusieurs nuits durant. J'avais un devoir envers mon propre enfant et je Devais décider combien devais-je être préparé à donner de ma propre vie. Je décidai que je devrais enfin d' essayer de trouver sa mère, Margaret. Quand on m' avait dit que Margaret était une adolescente et n'était pas Interessée à son enfance ; j'ai trouvé que les problémes mentionnés (cités) Comme tels, n étaient pas nécessairement ainsi.

Avec première aide de la police aux stations de delmas et botleng, nous avons Parcouru le camp de squatters jusqu' à ce que Margaret soit retrouee. Son histoire prendrait un livre à raconter, mais il suffit de dire qu'elle était liée à son enfant en janvier de l'an dernier. Elles sont maintenant proches comme un couple. Je ne prétendrais pas que cela a été facile mais toutes ces cruantés, dout et Indifférence ont e été vivement contrebalancées par la compassion pour Dorah.

C'est l'ardeur de la totalité des étrangers qui m'ont écrit de par le monde qui m'a donné de l'optimisme pour l' année suivante. C'est la reconnaissance de L'identification quand tout semble désepéré, il y a toujours de l' espoir.

L'année écoulée, pourtant, a été singulière. En mars je devais me préparer pour un voyage comme si je n'avais jamais voyage avant : le voyagé du désespoir à l'espoir ressemblait à un rêve parce qu'il était réellement si particulier .C'était un voyage de l'honneur des hurlements d'un enfant car ses nez, paupiéres, lévres et les doits étaiet brulés, à nos premières visites à un pauvre enfant ; la vie Abscurcie de Dorah et la menace de simple plaisir des docteurs à lui enlever Les yeux.A travers une histoire dans le London Times, j'ai sollicité un "super chirurgien" qui puisse s'attaquer aux besoins spéciaux de Dorah car les docteurs sud Africains s'étaient resigné. Beaucoup d'éminents docteurs offrirent leurs services ou conseils les années suivantes pour des opérations futures. Nous pouvons retourner à eux tous.

En Avril, Dorah rencontra son homme, Richard Collin, connu par des amis Professionnels comme "Msr Paupierès", il évalua (estima) Dorah sans visage. Collin et ses colléques de l'hopital de Moorfields a Londres avait vu les images insoutenables de Dorah qui pourraient faire sourciller un traumatologue. Ils savaient que s'ils pourraient refaire les paupières de Dorah, la qualité de sa vie demanderait une mesure appoprée Collin a maintenant restauré des semblantes de paupiéres si fendues que Dorah peut recevoir de la lumière stimulée. Il a sauvé sa vue.

En juillet un greffagé sera effectué et elle aura de vrais yeux une cataracte, Formée par la chaleur du feu, sera aussi retirée de son oeil droit. D'abord le Travail de remise de ses lèvres et de lui donner une main main plus utile, a commencé. Cependant, les multiples operations doivent être payés aussi chères 110 000 (environ R 100 000) une opération.

Les chirurgiens britaniques et anestthestes ont consacré leur temps et leur habileté sans charge. Au dela du travailde Collin, le miracle était que ces familles ordinaires Britaniques ont pris Dorah et Margaret en leur offrant leurs maisons et Leur hospitalité pendant tous ces mois.

Pour les neuf mois passés, Dorah et sa Mère ont vécu en grande bretagne, cependant Dorah fut opérée 16 Fois. Ils ont vécu avec des familles qui étaient soit mes anciens amis ou soit des Gens qui étaient devenus amis apres avoir lu l'histoire sur Dorah. Maintenant Une charite britanique rembourse les couts faramineux à certaines familles, beaucoup ont gratuitement fourni leur aide pour rien.

Il y a plus d'un siècle, une petite fille appelée Helen Keller devait tombée dans une dépression mentale qu'est la cessité. Compensait que l'enfant devait etre aidé. Certaines personnes (gens) ont réagi au cas de Dorah de facon similaire, en d'autres suggestions, il serait mieux qu'elle eut été tuée. Mais l'introduction de Keller a l hôpital Sullivan, femme de perspicacité et de patience, changea la vie d'Helene qui à l'age de sept ans s'exprimait sauvagement, là se developpait graduellement une jeune femme qui à de 22 ans écrit :

"Quand je lus les fins passages de l'Illiad, je suis consciente d' une ame sensée qui m' a tenue au dessus des circonstances d'entraves étroites de la vie. Mes limitations physiques sont oubliée, mon verbe s'améliore, l'étendue, la largeur et le mouvement des cieux sont à moi.La réaction extraordinaire de simples gens à travers le monde me fait penser au pouvoir humanitaire impressionnant qui demeure largement intacte dans beaucoup de maillons de la société. Il me semble qu'il y a un besoin, peu élévé des donations religieuses mais pour la une des journaux ou les gens mettent une minute, une heure ou une journée d'inspiration pour ainsi revenir dans la raison sociale. J'ai recu environ 2000 lettres d'encouragement, promesses de prière, de liquidités et de seriux efforts. Les gens m'ont dit qu'ils ont pleuré pour Dorah dans les avions et les trains de banlieues. Ils ont dit: "Nous ne pouvons Pas ignorer Dorah".

On a écrit de Croydon, Cardiff, Charlbury, Norwich, Northampton, Taplow, et Taverham. Il y avait des réponses de toutes régions de Grande Bretagne. De zones plus éloignées d'Espagne arriverent des pesetas et des lettres de promesses; Gibraltar, France, Canada, les Philippines, l'Australie, la Suisse, Monaco et les Etats Unis. Quelques Sud Africainsoint envoyé de l'argent liquide car ils avaient entendu la situation de Dorah à Sky TV.

Chacun avait une raison pour être motivé. Certains, comme parents ou grands parents d'enfants ont été touchés par le cas de Dorah, certains parce qu'ils sont apparentés à l'af du sud ou d'autres qui sont en partie touchés. Certains personnes devinnent motivées simplement parce qu'ils ont senti que c'était vrai.

Une correspondante, Vicky Green disait: "Mon époux souhaitait qu'il Pourrait à la loterie, ainsi il pourrait donner l'argent pour la cause Tudor Morgan a ecrit. Ma famille fera donation de ce que nous pourrons, offrir à Cette petite fille la chance a qu'elle merite". Et Dave Adams à dit merci beaucoup de nous avoir revélé Dorah le combat engagé par cette petite fille est un exemple pour nous tous.

Le plus petit don était de deux livres Sterling le plus grand et inconnu et a Octroyé à travers une banque Suisse était de 5000 livres sterling ( 1 5000) tous ont Aidé à assurer l'entiere totalite des opérations initiales possibles de Dorah.

Articles translated into French by: Soungalo Coulibaly, Libreville, Gabon.

BRULURE D'ACIDE Evelyne

Nous sommes au Gabon, pays africain où l'on parle français. Le Gabon est entouré du Cameroun, de la Guinée et du Congo-Brazaville. Dans ce pays, il y a très peu de gens riches et cette poignée de personnes vivent dans un luxe inimaginable alors la majeure partie de la population d'un million de personnes vivent dans la pauvreté.

Les conditions de vie au Gabon sont difficiles. Le logement laisse à désirer, avec des maisons construites avec des feuilles de tôle. Il n'y a pas une seule usine de ciment. L'économie vit uniquement du revenu provenant de la vente du bois, de l'huile et du bronze. A l'exception des bananes, du pain et de la bière, les autres produits sont vendus à des prix exorbitants.

Evelyne dans l'Etats Unis, 2002

En sus de cela, les hôpitaux sont en grève depuis plus de quatre mois alors que les écoles ne fonctionnent plus depuis novembre dernier. Mais là n'est pas le drame, le pire est à venir avec la rencontre d'une jeune femme de 24 ans, Evelyne Minto. Celle-ci a été marquée pour la vie car elle a été défigurée après que des gens sans scrupules lui aient envoyé de l'acide au visage, sans raison.

Evelyne a quand même eu un peu chance d'avoir été blessée peu avant la grève des hôpitaux. Ce qui fait qu'elle a eu la chance d'avoir un minimum de traitement médical. Suite à cette agression, Evelyne ne peut plus sourire. Elle a perdu ses lèvres, un grande partie de son nez et elle ne peut plus correctement bouger la tête et les épaules. La jeune femme n'a subi aucune greffe car les médecins n'ont ni les moyens ni les capacités pour mener à bien cette opération. Il n'a pas été possible pour sa famille de récolter la somme nécessaire pour fournir à Evelyne les soins appropriés.

Evelyne a besoin de spécialistes pour l'aider. Elle a un oeil en parfait état alors que la visibilité de l'autre a été réduite. Malheureusement, ce n'est pas le seul cas de brûlure avec de l'acide. Tout comme Evelyne, les autres victimes reçoivent le strict minimum en matière de soins et elles ne reçoivent aucune aide morale et psychologique. Evelyne est actuellement en Afrique du Sud. Elle a été opérée en vue de sauver son oeil gauche, avec l'aide de Netcare et du personnel de l'hôpital de Sunninghill. Elle pratique aussi en ce moment beaucoup d'exercices physiques afin de rétablir le mouvement des épaules et du coude.

Pour de plus amples renseignements, contacter Mme Bronwen Jones, email: firechildren@icon.co.za Tel / fax +27 11 726 6529 (mais elle ne parle pas bien le Francais); Postal address: Children of Fire, PO Box 1048, Auckland Park 2006, Gauteng, South Africa (Afrique du Sud).


Combler une lacune, parce qu’il y a des milles de gens qui n’ont pas encore connaissance du défi qui les attend

“La diarrhea” est un mot qui est premièrement difficile à épeler, et maintenant c’ est un problème qu’on associe aux 50,000 cas de cholera en Afrique du Sud. Mais, les lits salis, aussi que les soins des adultes incontinents à la maison, c’est un défi croissant. Un pourcentage considérable de la population souffrira une telle indignité pendant qu’ils meurent de SIDA. Bronwen Jones continue à soigner Irene Pata (onze ans), et elle raconte comment c’est jour après jour, et les raisons pour en parler.

“Merde” c’est une exlamation modérée, qui est inoffensive pour la plupart du monde.. Mais, l’excrément humain c’est interdit. Après plusieures semaines de le trouver toujours dans ma tête et tout autour de moi, je vais écrire sur ce sujet désagréable.

Tout d’abord, permettez-moi d’expliquer pourquoi je me trouve dans cette situation.

Je suis en train de me conduire in loco parentis pour une jeune fille qui a perdu la plupart de ses jambes dans un feu en Alexandra il y a dix ans.En même temps qu’elle a perdue ses jambes, elle a aussi perdue ses parents. Des autres dommages des brûlures incluaient la destruction totale de son sphincter, et aussi de ses fesses, et elle est marquée de nombreuses cicatrices, non seulement physiques mais aussi emotionelles. Lors de ma première rencontre avec Irene, elle possédait un fort désir de vivre sans une colostomie. Le sac transparent drainait ses déchets; un sac malséant et malodorant qui était toujours auprès d’elle,et pendu toujours devant son ventre. L’intention n’était pas qu’il sente mauvais, mais la réalité c’était qu’il en sentait quand même.

Alors, j’ai commençée à rechercher des opinions médicales, afin d’établir s’il y aurait la possibilité d’aucune amélioration. J’ai appris qu’elle possédait des rapports médicaux chez deux hôpitaux publiques, et aussi qu’il n’était point possible d’envoyer les rapports d’un hôpital à l’autre, afin de cueillir tous les informations, et les rayons dans un seul endroit. 

On m’avait rappelé que je n’avais pas le droit d’examiner ses rapports médicaux, quand même que j’aurais besoin du temps pour les examiner et les comprendre le mieux possible,d’abord parce que c’est pratiquement normale que l’écriture des médecins soit prèsque illisible, et aussi parce qu’ils utilisent toujours des  mots très longs au lieu des mots courts et concis.

A la fin, je me procurais un gros dossier medical par accord des autorités compétentes. Je suis venue péniblement à bout du dossier, en trouvant pendant ce temps-là une grande quantité des écritures qui n’avaient plus de rapport avec la vie de l’nfant, et une autre quantité des écritures qui étaient tout à fait inexactes.

J’ai parlée avec un chirurgien qui avait connu l’enfant pendant des années , mais il n’y s’intéressait plus parce qu’il était en train d’émigrer.A la fin, j’ai trouvée quelques chirurgiens dans un autre hôpital qui s’apprêtaient à faire des essais afin d’améliorer la qualité de vie de la fille.

Il paraîssait qu’on pourrait fermer la colostomie, mais aussi que son derrière  ne pourrait pas fonctionner comme normale, parce qu’il n’y avait point de muscle pour fermer l’anus. J’ai aussi appris que la hanche était fusionnée, avec le muscle à l’intérieur détruit par le feu, ce qui faisait qu’elle n’aurait jamais la force de s’asseoir droit et ainsi, au fur et à mesure, sa colonne vertébrale continuait à deformer.

Il est possible de remplacer un sphincter par enlever du muscle de la cuisse et le mettre en place. Mais on m’avait dit qu’il n’existait qu’un docteur en Afrique du Sud  qui possédait cette habilité, et que , paraît-il, il n’avait pas la gentillesse de partager sa compétence. On m’avait aussi dit qu’il ne serait même pas opportune de considérer une telle chirurgie avant que l’enfant finisse à se developer; et que peut être l’option existerait lorsqu’elle aurait seize ans. Il existe même des appareils curieux comme des sphincters électroniques, mais Dieu seul le sait ce qui se passe si l’on manque de batteries.  Est-ce qu’on bloque juste comme un égout mauvais, ou bien est-ce qu’on explose, tout simplement?

On retournait à la planche à dessin. Il paraîssait qu’il faudrait s’occuper de la hanche, mais c’était très dangereux d’opérer dans ce lieu qui était si près de la colostomie. Après plus d’une année de faux-fuyant de la part des gens qui n’étaient ni famille ni docteurs, la première opération reçût le feu vert.

Pour la première fois en dix ans, la petite fille utilisait son derrière au lieu d’un sac. Elle se sentait euphorique, et depuis découragée, parce que le fait de ne savoir pas du tout exactement quand quelque chose viendra – ou non -  était assez alarmant.

Néanmoins, c’était la première dans une série de trois opérations. Ensuite, on cassait sa hanche, dans le but de la faire s’asseoir sur une chaise normale, et aussi d’utiliser des toilettes normales, tous les deux pour la première fois dès l’enfance. Enfin, la troisième opération dans cette série sera une appendicostomie. Celle-ci permettra à l’enfant de vivre sans couches, et de décider précisément quand elle veut utiliser le  WC, parce qu’elle nettoyerait son système soi-même avec un mécanisme semblable à une seringue.

Je suis assise dans le temps entre les opérations deux et trios. Pourquoi est-ce qu’elle reste chez moi,cette petite fille ? Parce qu’ell ne peut pas vivre dans une maison commune à deux chambres , avec point de salle de bains, et en partageant un lit avec sa grandmère, tandis qu’elle reste troussée comme un poulet ( avec des manches à balai et du plâtre!!!) et déféquant pendant le jour entier.

Mais en cours de la soigner , j’ai beaucoup réfléchie aux foules d’autres gens qui se trouvent dans des situations semblables au jour le jour, et qui n’en parlent jamais. Il y a des infirmières professionelles salariées qui travaillent avec des handicapés  mentals, ou bien avec des gériatries. Des fois,on entend des histories effroyables de cruauté envers ceux gens dont ils s’occupent. Maintenant, je ne suis pas si étonnée vue la pression qu’ils se sentent. De plus, il y a des familles qui se débrouillent seules chez eux, avec point d’appui nulle part, et qui ne veulent pas faire voir à leur mere, ou père, n’importe qui, comme ils trouvent  nauséabonde leur tâche.  Pour le patient, c’est gênant de n’avoir point de contrôle, et non seulement de souffrir l’indignité des mauvaises odeurs et des taches, mais aussi de lire l’affliction sur le visage de celle qui s’occupe d’eux.

Beaucoup de patients avec SIDA, et qui sont dans la phase finale de mourrir souffrent avec la diarrhée, et ils n’ont pas assez de force de quitter leur lit. Mais je suis de l’opinion que les courses pour les soins des invalides qui sont basés à la maison, n’expliquent pas la logistique pour permettre à la famille de savoir s’y prendre. De plus ils n’offrent point de suggestions pour qu’une famille de 8 personnes qui habitent dans une hutte au milieu d’un campement des squatters puisse trouver des moyens premièrement de laver des draps mais aussi de se débarrasser des déchets, tous les jours, sans hasarder la santé physique et mentale de la famille entière.

Le tabou de conversation aussi n’offre  point d’assistance. Si vous me téléphonez afin de me demander comment ça va – et je réponds que je suis couverte de merde juste aux poignets, vous m’en pensez au mieux grossière, et vous préferiez que je n’en parles pas.

Mais s’il arrive qu’un jour vous soyez incontinent, préparez-vous premièrement pour le coût élevé d’essayer de rester propre.Votre pharmacie locale vous vendra une boîte de cent gants, et une grande bouteille de désinfectant. Elle vous vendra aussi  des “épargnants de lin” à un coût d’environ R1.60 chacun. Ceux-la sont de petits draps en papier à usage unique, et renforcés de plastique. Ils servent à protéger le lin permanent – tant que votre patient ne serait pas un enfant  qui veut remuer n’importe combien de fois vous la demandez de rester immobile. Et puis il y  des couches petites pour des adultes , qui sont à usage unique, et qui coûtent à peu près R160 pour 20.  

De plus, il y a du Vaseline et des Kleenex, et peu à peu, comme la puanteur se détériore, et comme elle pénétre le plâtre fixe, on utilise des quantités de désodorisants de l’air, et de déodorants. Aussi des masques de chirurgie qui n’empêchent pas la mauvaise odeur à vrai dire, mais vous essayerez n’importe quoi dans un effort de trouver quelque chose qui peut être la fera un peu plus supportable – même verser de l’eau de cologne sur les masques avant de les utiliser.

Dans le cas de cette petite fille sans jambes, c’est possible  d’utiliser entre quatre et six couches par jour,plus un nombre égal d’épargnants de lin et de gants. Des fois elle s’ennuit, et alors elle creuse un trou dans la couche  “parce qu’elle avait des démangeaisons…”, donc il y a encore des draps à laver. Des fois, la couche se déchire, ou bien l’un de vos gants reste collé sur l’un des attaches collantes de la couche, ce qui fait que le gant déchire. Je suis heureuse que l’interdit sur l’usage des sacs en plastique n’est pas encore en vigueur, parce que j’utilise un sac à provisions pour me darrasser de la couche, et puis je mets ce sac-là à l’intérieur  d’un autre, avec tous les kleenex utilisés, tous les chiffons pour nettoyer, les épargnants de lin et les gants sales – ça fait du moins 8 sacs par jour – et normalement beaucoup plus.

La tâche est si désagréable que, juste comme la puanteur, elle s’étende dans le jour entier. Comme je me lève le matin, je sais qu’il me faut se brosser les mains de la manière d’un chirurgien, afin d’aller nettoyer l’enfant. Et je sais aussi qu’après la faire manger, et peut être après avoir changé non seulement le lit, mais aussi le protège-matelas , il y a la possibilité qu’elle aurait remplie de nouveau une autre couche.

On imagine des choses effroyables – comment donner au patient moins de nourriture, pour qu’elle produise moins de déchets. J’essaie de trouver exactment ce qu’elle mange qui produit la plus mauvaise odeur, et je me demande comment la fair manger quelquechose qui sent fraîche, comme du lait concentré, qui peut être restera bon à travers le système digestif, jusqu’à la sortie. J’envoie des couriers électroniques au chirurgien clef afin de favoriser une résolution plus vite à la phase malodorante, mais il a l’air de n’en reçevoir rien.

Et alors on arrive à Samedi soir quand, au lieu des idées de faire la noce, vers 8 heures je réfléchis sur un bain chaud – que ce serait si bon! – avant de m’installer pour la nuit. Mais je ne peux pas imaginer de me faire trempette dans la baignoire avec des bouillons parfumés, et ensuite nettoyer des quantités adultes de crotte. Vers 9 heures, elle m’appelle pour la nettoyer. Je remplis le petit baquet de l’eau, et la porte vers son lit. Après environ 20 minutes, tout semble en ordre, sauf le fait que le sac pour la poubelle est maintenant plein de couches, et il n’y en a plus de sacs pour les trois jours suivants.

Mais non – elle dit – elle a besoin de faire pipi. Je mets une serviette hygiénique en place, en espérant que je peux économiser avec la couche couteuse. Je regarde son visage par curiosité morbide – elle a le regard satisfait qu’on voit sur les visages des acteurs du cinema qui viennent d’avoir de bons relations sexuelles. Un tel plaisir vient des choses si simples. Je la nettoie encore une fois, et je suis en train de la souhaiter bonne nuit, quand – non – elle vient de remplir encore une couche.

C’est bien après 10 heures avent que je puisse penser à un bain pour moi. Je constate que je ne veux pas manger après l’avoir nettoyée, parce que j’ai toujours peur qu’il restera quelque chose sur mes mains. D’une manière ou d’une autre, l’odeur des gants de silicone et de fèces reste dans l’air, et il me semble rester aussi sur les papilles gustatives. Bientôt , je vais dormir, et lorsque je me réveillerai le lendemain, j’aurai un autre jour des mêmes choses.

Je veux en parler avec quelqu’un. Mais cette situation n’est point semblable à celle des parents des nouveaux-nés, qui peuvent bavarder au sujet de la couleur, de la consistence et de la régularité des selles de leur petit trésor , avec des autres qui entrent aussi dans la condition de parent pour la première fois. Je désire qu’un travailleur de miracles vienne frapper à ma porte en disant qu’il reprendra les couches jusqu’à l’opération prochaine – et plus loin. Mais il n’y a personne, bien sûr, qui me fera cette offre.

Il y a une autre partie dans mon être qui reste heureuses. Il n’existe pas une leçon si grande d’humilité que celle d’avoir à nettoyer les déchets d’un autre humain.Et je ne pourrais jamais comprendre ni l’effroi ni le désespoir des gens qui soignent leurs patients avec SIDA vers la mort.

Mon temps déguelasse va durer, de plus, seulement quelques semaines encore, même si j’en ai l’impression d’une plus longue durée.Mais considérez les gens qui travaillent toujours avec ces patients.Et les gens qui ne peuvent pas acheter ni des gants, ni des couches ,ni des  protégés-matelas pour des adultes -  à  R120 chacun? On ne peut pas supporter d’en penser – mais comblez une lacune sur ce tabou et alors pensez au sujet. S’IL VOUS PLAÎT.

Bronwen Jones, Children of Fire, PO Box 1048, Auckland Park 2006, Gauteng, South Africa.

 Tel/fax +27 11 482 4258 Email: firechildren@icon.co.za

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